2.7.1.b Quel est le taux « normal » de complantation annuel sur une parcelle ?

Quelles sont les causes de la mort des pieds ?

Une mortalité élevée peut soulever certaines questions sur l’origine du problème : Pourquoi existe-t-il autant de mortalité au sein de la parcelle ? Certaines maladies sont-elles présentes ?

• Les maladies du bois : elles causent souvent des dégâts sur feuillage et sur grappes, mais elles sont aussi redoutées pour leurs conséquences sur le bois de la vigne et la pérennité du vignoble, c’est le cas de l’Esca notamment (Voir partie Maladies du Bois).

• Le passage des engins, les dégâts et blessures causées par les animaux ou les opérateurs : le passage des machines agricoles peut causer l’arrachage de pieds. Les passages répétés des tracteurs dans de mauvaises conditions peuvent créer des semelles de labour et le tassement de certains horizons du sol. La dureté du sol et le manque d’oxygène peuvent causer des situations d’anoxie ou d’hypoxie pour la vigne en défaveur des jeunes pieds.

• Les pratiques/opérations techniques : certaines opérations, lorsqu’elles ne sont pas réalisées de manière optimale, peuvent diminuer le potentiel de production d’une parcelle par un taux de mortalité élevé. Ce peut être le cas par exemple lorsque la plantation n’est pas réalisée à la bonne période ou encore lorsque les jeunes plants n’ont pas été suffisamment irrigués les premières années après la plantation. Certaines pratiques de taille hivernale peuvent causer l’affaiblissement du pied et la contamination par les maladies du bois : plaies de taille nombreuses et de gros diamètres, absence de cône de dessèchement…

• Le mode de conduite : l’existence de carence ou toxicité peuvent conduire à l’affaiblissement des ceps pouvant aller jusqu’à la mort.

• L’âge de la parcelle : peut avoir un impact sur le pourcentage de mortalité. Plus une parcelle est âgée, plus les pratiques de taille année après année ont pu causer des étranglements, des blessures et/ou des plaies de taille. Les jeunes vignes, peuvent aussi souffrir des formes apoplectiques des maladies du bois, ou d’un épisode de sècheresse lorsque l’enracinement est superficiel.

• Les conditions climatiques : notamment les gelées hivernales et/ou printanières, la sécheresse ou l’excès d’eau aggravent l’effet des maladies