Quelles sont les pratiques prophylactiques à mettre en place sur une vigne grêlée ?
D’une manière générale, les vignes grêlées précocement, retaillées ou non, nécessitent une surveillance accrue contre le mildiou et l’oïdium, jusqu’aux vendanges et au-delà. Afin de permettre un bon aoûtement, le feuillage doit rester fonctionnel jusqu’à l’automne. De plus, la végétation qui repousse est extrêmement sensible aux parasites (jeunes pousses souvent vigoureuses, qui se développent dans des périodes de fortes pressions des maladies). Il est important de traiter très rapidement la vigne suite à un épisode de grêle, uniquement lorsqu’il s’agit d’une vigne qui présente encore des organes verts. Le cuivre peut être utilisé mais ne possède pas d’effet cicatrisant connu et risque de freiner la croissance des rameaux. Le meilleur allié du vigneron reste cependant la météo et un temps chaud et sec qui stoppera le développement du rot-blanc et permettra une cicatrisation rapide des plaies.
Il est aussi possible de pulvériser des tisanes qui auraient un effet cicatrisant sur la vigne et l’aiderait à se remettre d’un traumatisme, notamment l’arnica, la consoude ou encore la valériane (Lutte contre les maladies et ravageurs et leurs alternatives).
Malheureusement, il est possible d’observer parfois le cumul de plusieurs épisodes de grêle la même année. En cas de températures hivernales exceptionnellement basses et durables, il peut arriver que certaines souches ne redémarrent pas. Cette situation s’explique par une dernière repousse estivale très tardive de la végétation, épuisant les réserves des souches. Le cycle trop court de la végétation n’a alors pas permis de reconstituer les réserves avant l’automne.