Les caractéristiques climatiques (évapotranspirations et pluviométrie) et pédologiques particulièrement variées font des pays du « nouveau monde viticole », les plus grands praticiens de l’irrigation au monde, tant en termes de pratiques qu’en termes de réglementations. A titre d’exemple, en Argentine, la totalité de la superficie viticole est irriguée (soit 205 000ha). En Californie, il semblerait que le taux d’irrigation soit de l’ordre de 90% sur l’ensemble du vignoble. Bien que toutes les régions n’utilisent pas les mêmes quantités d’eau (de 350 à 1500 m3 par hectare) et ne s’approvisionnent pas de la même manière, la majeure partie de cette eau provient de forages souterrains. En effet, il n’existe pas de réglementations concernant les quantités d’eau prélevées en Californie.
Depuis les années 2000, force est de constater que le changement climatique et ses effets sont les principaux responsables de l’adaptation de cette pratique culturale aussi aux pays dits de « l’ancien monde viticole », notamment sur le pourtour méditerranéen, en région Occitanie et Provence-Alpes Côte-d’Azur ou l’irrigation du vignoble peut atteindre jusqu’à 11% de la superficie totale.