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1.3.3 Le plan de fumure

Qu’est-ce qu’une fumure de fond ?

L’objectif d’une fumure de fond est de favoriser le bon développement des jeunes plants et de leurs racines. Il s’agit d’un amendement ou d’un engrais destiné à la fertilisation du sol en préparation d’une replantation. Cela peut passer par un équilibrage du pH via un chaulage, un apport de matière organique conséquent si le milieu est très pauvre, un rééquilibrage de l’activité biologique du sol ou des proportions des éléments minéraux (exemple (le rapport K/Mg).

Pour raisonner sa fumure de fond, il faut se baser sur les analyses de sols de la parcelle et procéder comme pour une fertilisation classique. Les apports principaux sont des amendements avec toutefois de l’engrais si besoin. Du compost végétal et du fumier sont généralement utilisés. Les teneurs recherchées sont un peu plus élevées que pour une vigne en place afin d’avoir assez de nutriments pour un développement de qualité.

Choix du type de fumure en fonction des besoins du sol

De manière générale, il est préférable d’analyser régulièrement le sol (tous les 4 ans environ) afin de suivre son évolution, ses besoins ou ses carences tout au long de la culture de la vigne. De cette manière, il n’est pas forcément nécessaire de procéder à une fumure après arrachage. Dans le cas contraire, ou lorsque la dernière analyse date de plus de 4 ans, une analyse de sol après arrachage traduit l’état de la parcelle et ses éventuels besoins en vue d’une replantation.

Des échantillons de terre sont prélevés sur les trente premiers centimètres. L’analyse chimique, permettra d’apporter des informations sur la taille de la CEC et son pourcentage de saturation ainsi que la teneur en minéraux du sol. Enfin, l’analyse biologique permettra d’appréhender le taux de matière organique ainsi que l’activité biologique d’un sol notamment par le calcul du rapport C/N.

Quelques critères principaux sont à prendre en compte et permettent d’adapter au mieux les apports en fonction de l’objectif à atteindre pour une future plantation :

  • Le pH eau du sol : en dessous de 6, un chaulage de redressement est conseillé, lorsqu’il est compris entre 6 et 7, un chaulage d’entretien peut être envisagé, lorsqu’il est supérieur à 7 aucun apport n’est généralement à prévoir.

  • Le rapport S/CEC : lorsque le rapport est supérieur à 100, cela signifie que la CEC est saturée, un apport n’est pas nécessaire. Lorsque ce même rapport est compris entre 80 et 100, il est possible de faire un apport mais de manière générale, une simple surveillance est privilégiée. En revanche, lorsque le rapport est inférieur à 80, un chaulage d’entretien peut être nécessaire afin de saturer la CEC.

  • Le rapport C/N : lorsqu’il est inférieur à 12, il est conseillé de faire une impasse, un apport d’engrais n’est pas nécessaire. Lorsque le rapport est compris entre 12 et 15, un apport léger en une ou deux fois peut suffire, lorsqu’il est supérieur à 15, l’apport peut être réparti sur 4 ans. Le référentiel évolue selon le type de sol. Par exemple, il est normal d’avoir un C/N plus bas sur des sables et plus haut sur des argiles.

  • La MO : lorsqu’elle est supérieure à 3%, elle ne nécessite pas d’apport. Lorsqu’elle est comprise entre 2 et 3%, un apport léger de compost est envisageable. Enfin, lorsqu’elle est inférieure à 2%, un apport de redressement est conseillé. Un apport de matière organique dépend des analyses de sol mais le taux de MO peut être supérieur pour un sol au repos que sur vigne en place dans un programme classique d’entretien de la fertilisation.

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