Quelles sont les traitements disponibles en agriculture biologique pour lutter face à ce champignon ?
La réussite de la protection réside dans une pulvérisation de qualité (réglage des buses et orientation vers les grappes) ainsi que dans le choix d’un moment optimal de traitement. Le soufre est le produit le plus utilisé dans la lutte contre l’oïdium. Il peut être sous forme mouillable ou en poudre :
Le soufre mouillable est utilisé en préventif et de manière répétée, il s’agit de la formulation la plus utilisée généralement. Parce qu’il est plus pratique, il ne nécessite pas de matériel supplémentaire (tandis que le soufre poudre doit être appliqué à l’aide d’une poudreuse), montre une meilleure adhérence, une rémanence plus longue et une meilleure résistance au lessivage (risque de lessivage au-delà de 20mm de précipitations), il existe sous trois formes :
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Micronisé : obtenu par broyage fin, il se présente sous forme de poudre à disperser dans l’eau. Les particules ont une taille inférieure à 5 micromètres
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Micronisé atomisé : obtenu par broyage en phase liquide puis formulé en petits granulés par passage dans un atomiseur, également à disperser dans l’eau. Sa granulométrie est très fine et régulière, de 1 à 6 micromètres
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Les suspensions concentrées ou liquide : ce sont des formes liquides dont les particules ont une taille de l’ordre de 2 à 3 micromètres.
Le soufre poudre est utilisé pour une action choc au stade boutons floraux agglomérés (9-10 feuilles) ou sur oïdium déclaré, il nécessite cependant l’emploi d’une poudreuse, montre plus de risque de lessivage et de dérive du produit. Le soufre poudre existe sous deux formes :
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Trituré ventilé obtenu par simple broyage puis tamisage par ventilation, les particules ont une taille allant de 15 à 100 micromètres
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Sublimé obtenu par distillation, il est très pur et émet plus facilement des vapeurs de soufre, les particules ont une taille allant de 5 à 15 micromètres.
D’autres produits peuvent aussi être utilisés combinés au soufre, c’est le cas notamment de certains produits d’origine animale tels que du lait écrémé ou du petit lait dilué à 10-30% dans l’eau. Cette pratique est autorisée en agriculture biologique selon le type d’organisme de contrôle et l’origine des produits (lait bio).
Certaines préparations à base d’extraits végétaux peuvent aussi être utilisées (tisanes ou décoctions d’achillée millefeuille par exemple).