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4.3.2.c Comment choisir les pressions et les temps utilisés ?

Quelles sont les bonnes pratiques classiques lors d’un pressurage ?

Classiquement, sur un pressoir horizontal pneumatique, la pression maximale est de 2 bars. Les presses sont alors séparées selon différents critères détaillés dans la section suivante (lien). Généralement on considère que l’extraction devient assez forte au-delà de 1,6 bars sur un pressoir pneumatique.
Sur un pressoir vertical, les valeurs de pression sont différentes. La pression maximale est aux alentours des 5 bars même si potentiellement certains pressoirs verticaux peuvent monter à 14 bars.

Pour obtenir un pressurage de qualité il faut :

  • Un débit de vin régulier

  • Eviter de triturer la vendange lors du remplissage et lors du pressurage lui-même. Cela passe notamment par la minimisation du nombre de rebêche. De ce fait, les pressoirs à chaîne ne sont pas recommandés.

  • Eviter les montées en pression trop rapide car cela ne va pas en faveur d’un débit constant et augmente le risque d’extraction de composés végétaux et amers.

Les temps sont plus longs sur le début de pressurage car il y a plus de volume de jus qui s’écoule. A l’inverse sur les hautes pressions il y a très peu de jus et dans l’optique de maintenir un débit constant les temps sur un palier de pression donné sont considérablement raccourcis.

Actuellement de nouveaux systèmes de pressurage permettent d’avoir un programme sur mesure à chaque pressurage. En effet, le pressoir lui-même est équipé d’un capteur mesurant le débit. Tant que ce dernier est constant, la pression est maintenue. S’il baisse la pression augmente.
Il y a donc un programme de pressurage cuve par cuve. Sa seule limite est le temps final de pressurage qui reste aléatoire. Un travail en flux tendu peut parfois s’avérer compliqué.

Quel est l’état de ma matière première ?

Le choix du programme est essentiel. Il y a quelques grandes lignes conductrices mais il faut souvent s’adapter à la matière première. Une bonne connaissance de cette dernière et de son historique de vinification sont donc cruciales.

Quel est mon niveau de maturité ?

La maturité du cépage va directement impacter les conséquences du programme de pressurage. Un pressurage trop poussé d’une matière en sous-maturité va conduire à une forte extraction de composés végétaux. De même, pour des raisins en surmaturité où le risque d’extraction des tanins secs est présent. Par ailleurs, lorsque l’on atteint de hauts paliers de pressions, il est possible d’extraire des composés marqueurs de l’oxydation prématurée type MND pouvant donner des odeurs de pruneaux. C’est encore plus vrai lorsque la maturité du raisin est importante.

De quel niveau fut l'extraction pratiquée sur la cuve lors de la FA ?

Dans le cas où l’extraction fut forte lors de la fermentation alcoolique. Le marc est souvent appauvri. Les derniers paliers de presses sont souvent appauvris et difficilement valorisables. Il n’est alors pas toujours nécessaire de pousser le programme de pressurage à des hauts niveaux de pression.

Quel est l'état sanitaire des raisins à presser ?

Sur une vendange botrytisée par exemple, il vaut mieux ne pas trop faire durer ni trop pousser l’extraction.
Sur une vendange touchée par le mildiou avec des raisins atteint de rot brun des pressions fortes vont conduire à l’extraction de composés cuits/herbacés en plus grandes quantités.
Une vendange saine et qualitative permet d’être plus souple sur le programme.

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