La lutte indirecte
Les méthodes indirectes que l’on applique bien avant le danger de gel, parfois dès la plantation, sont vraisemblablement les plus économiques et les plus efficaces. Ces mesures concernent notamment :
-
Le choix de la parcelle : il faut éviter d’installer la vigne dans des zones gélives en évitant particulièrement les creux de terrain ou les fonds de vallon dans lesquels l’air froid s’amasse et stagne. La présence de haies d’arbres compacts ou de bandes boisées, en s’opposant à l’écoulement de l’air froid, peuvent augmenter le risque de gel. Parfois, la présence de végétation environnante peut aussi limiter le gel, cela dépend de sa position par rapport à la parcelle. Choisir une parcelle bien drainée ou réaliser les travaux de drainage aide aussi à limiter le risque de gel.
-
Les pratiques culturales et agronomiques : Pour les gelées printanières, implanter des cépages à débourrement tardif et élever la hauteur des souches. Réaliser une tonte avant le débourrement sur les parcelles enherbées. Tailler tardivement afin de retarder la date de débourrement. Il est possible de gagner jusqu’à une semaine entre une taille de novembre et une taille de mars. L’adage dit d’ailleurs « taille tôt, taille tard. Rien ne vaut la taille de Mars ». Il est aussi possible de retarder les opérations de pliage sur les tailles longues afin que le principe d’acrotonie retarde le débourrement des yeux de la base qui seront alors protégés en cas de gel.