1.3.2.b La couverture du sol : protection et production de biomasse

Il est recommandé de mettre en place un couvert végétal sur une parcelle au repos, et ce pour plusieurs raisons :

• Protéger le sol : les microorganismes et la matière organique du sol des rayons UV du soleil : un sol nu sera plus directement au contact des rayons UV-A et B qu’un sol couvert. Il peut en résulter une destruction de certaines bactéries et microorganismes favorables à la vie d’un sol.

• Protéger le sol contre les nématodes : certaines espèces sont nématicides ou nématifuges ce qui permet de lutter contre les nématodes responsables du court-noué s’il y en a (luzerne, avoine, vesce velue, coriandre…). L’orge aurait également des propriétés contre le pourridié. D’après l’IFV, les semis vendus comme permettant la lutte contre les nématodes ne sont pas nécessairement efficace contre Xiphinema index spécifiquement, responsable principal du court-noué puisque la profondeur de l’enracinement ne dépasse pas les 150 cm. Leur efficacité est cependant prouvée sur d’autres espèces de nématodes, responsable de dégâts directs sur les plants ; mais ces dernières ne sont pas responsables du Court-noué.

• Aérer le sol, le structurer et limiter les risques d’érosion, de ruissellement et de lixiviation des éléments nutritifs comme les nitrates : la mise en place d’un couvert végétal permet d’aérer et de structurer le sol sur l’horizon superficiel grâce au développement racinaire, un mélange/association de variétés permet d’occuper différemment le sol . Ce travail de structuration se fait de manière progressive et plus souple, ce qui est moins traumatisant pour le sol. Il n’y a en plus aucun effet négatif à l’inverse d’un labour profond par exemple (formation de semelles).

• Produire de la biomasse afin de favoriser la vie du sol et la dégradation de la matière organique. A condition d’être fauché ou roulé au bon moment, la restitution de la biomasse accumulée par le couvert végétal en place participe à la fertilisation naturelle du sol et de la future vigne. Ces semis sont appelés engrais verts puisqu’ils ne sont pas utilisés pour être récoltés mais pour augmenter la fertilité du sol. Les espèces et variétés doivent être adaptées cependant au type de sol et aux besoins : une graminée aura un effet structurant tandis que les crucifères restitueront davantage la potasse et le phosphore capté.