Menu

6.2.2.a Quelles matières sont disponibles et quelles sont leurs propriétés ?

Les bouchons en liège

Il existe différentes catégories de bouchons en liège en fonction de leur méthode de fabrication.

  • Le bouchon de liège naturel : le liège est l’élément constitutif unique de ces bouchons. Il s’agit de bouchons découpés directement au sein de la planche de liège. Ils sont ensuite classés selon leur aspect visuel. Les bouchons naturels peuvent être classés dans différentes catégories en fonction de la qualité du liège. Chaque bouchonnier adopte une nomination qui lui est propre afin de définir ses critères respectifs. Le château Latour, choisit par exemple pour le Grand Vin, des catégories de bouchons très peu de lenticelles sur l’extrémité du bouchon en contact avec le vin.
Bouchons sélectionnés pour le Grand Vin du Château Latour
  • Le bouchon colmaté : il s’agit aussi de bouchons en liège. Cependant, une opération supplémentaire est nécessaire face au nombre important de lenticelles présentes sur le liège. Un colmatage à base de colle et de poudre de liège permet d’obturer ces lenticelles.

  • Les bouchons à base de granulats de liège : ces bouchons sont fabriqués à base des chutes et de découpes de lièges. Leur avantage est leur homogénéité à la fois dans le bouchon et entre les bouchons. Ils sont très intéressants pour les rotations plus courtes.

  • Le bouchon aggloméré : est composé de granulés de liège collés entre eux avec une colle alimentaire

  • Le bouchon technique : aussi appelé bouchon 1+1, est composé d’un corps de bouchon en chute de liège puis de deux rondelles de lièges aux extrémités.

Le bouchon technologique : est composé de micro-granules de chutes de liège assemblés entre eux par une colle alimentaire.
Le bouchon en liège bénéficie d’une image noble et traditionnelle bien qu’il y ait un risque de goût de bouchon dans le vin. En effet, le liège peut contenir du 2,4,6 trichloroanisole (TCA), molécule responsable du goût de bouchon dans le vin. Des contrôles qualité permettent de rejeter les lots de bouchons contaminés et de limiter le risque de contamination du vin une fois en bouteille. Certains bouchonniers ont mis au point des méthodes pour écarter les bouchons à risque et proposer une gamme garantie sans TCA.

Les bouchons en liège sont les obturateurs qui ont la plus faible empreinte carbone. En revanche, ils demandent plus de surveillance concernant les conditions de stockage. En effet, le liège est un matériau « vivant » qui de ce fait est sensible à l’hygrométrie et la température. Il faut donc veiller à les stocker dans des conditions optimales. L’humidité du bouchon doit être conservée entre 4 et 8%. Il est souvent recommandé de les utiliser quelques mois après leur fabrication. Enfin, ces bouchons permettent le passage de l’air à travers leur structure poreuse et chaque obturateur est caractérisé par un taux de transfert de l’oxygène (aussi appelé Oxygen Transfert Rate OTR) (Voir partie Gestion de la mise en bouteille).

Les bouchons synthétiques

Les bouchons synthétiques (plastiques ou déchets liège) sont composés de différentes matières, notamment le polyéthylène ou encore l’acétate de vinyle. Ils sont fabriqués selon différents types de procédés comme le moulage, l’extrusion qui est une technique permettant l’assemblage de déchets solides de petite taille ou de poudre par le passage sous pression de ces déchets à travers un orifice calibré.

De la co-extrusion est également possible. Il s’agit de deux composants extrudés en même temps pour ne former qu’un seul composant. Les bouchons co-extrudés sont composés d’une pièce centrale puis d’une couche externe.

Les capsules à vis

Les capsules à vis sont en aluminium. Il existe deux types de joints en fonction de la perméabilité à l’air souhaitée. Il est possible d’opter pour un joint faiblement perméable ou très faiblement perméable. Ce choix dépend de la protection souhaitée contre l’oxygène. Ce type d’obturateur permet la conservation des arômes variétaux, notamment pour les vins thiolés comme le Sauvignon blanc.
En revanche, les capsules à vis ne permettent pas la diminution naturelle du CO2 contenu dans la bouteille au fil du temps. Cela implique une gestion parfaite des gaz dissous et/ou injection de gaz au moment de la mise en bouteille, il peut aussi en résulter l’apparition de réduction.
Enfin, la capsule à vis ne bénéficie pas toujours d’une image positive face aux consommateurs selon la culture des différents pays et ne répond pas à la tradition d’un bouchage liège. En Australie par exemple la capsule à vis est bien acceptée par le consommateur mais négative en France.

Comment choisir le type de bouchon ?

Le choix du type de bouchon dépend :

  • Du temps de rotation du produit : c’est-à-dire du temps écoulé entre la mise en bouteille et la consommation « idéale » du vin selon son potentiel de conservation

  • Du niveau de remplissage des bouteilles : plus l’espace de tête est grand, plus grande est la sécurité, notamment par rapport à la température. En effet, une élévation de la température lors du transport ou du stockage peut entrainer une montée du niveau du vin et causer des écoulements par pression du liquide sur le bouchon voire faire sortir partiellement le bouchon de la bouteille.

  • Mais aussi en fonction des caractéristiques du vin et de sa sensibilité à l’oxygène. On pourra choisir un obturateur très étanche pour un vin particulièrement sensible à l’oxydation (bouchon synthétique, capsule à vis…). Les risques de contamination au TCA peuvent aussi constituer un critère de choix.

Contribuer Imprimer Partager

Contribuer

Les informations personnelles portées sur ce formulaire sont enregistrées automatiquement dans une base de données et sont celles strictement nécessaires à une mise en relation. Nous ne traiterons ou n'utiliserons vos données que dans la mesure où cela est nécessaire pour vous contacter, assurer le traitement de vos demandes, créer et gérer vos informations personnelles, assurer l’exécution de nos prestations.