Quel est l’intérêt du débourbage et comment doit-il être piloté ?
Les deux outils fondamentaux du débourbage sont :
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Le contrôle de sa température
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La mesure de la turbidité via un néphélomètre
Le débourbage est une étape clé de la vinification en blanc. En effet, les bourbes présentes dans le moût après pressurage sont constituées de débris végétaux, de terre, de résidus de produits phytosanitaires… Elles peuvent être source de réduction, d’amertume ou d’arômes herbacés.
Le débourbage est d’autant plus important lorsque la vendange est altérée (pourriture) ou foulée ou en sous-maturité.
Les bourbes contiennent également une fraction lipidique (acide palmitique, oléique, linoléique…) qui sont assimilables par les levures dans leurs phospholipides membranaires. Ces lipides sont même nécessaires dans une certaine proportion.
Une certaine turbidité est cependant à conserver puisque les bourbes font office de support pour les levures et apportent des composés d’intérêts comme évoqué précédemment. Les bourbes ont la capacité d’absorber les acides gras inhibiteurs du développement des levures produit lors de la fermentation alcoolique.
Une carence en bourbes conduit à la production d’acide acétique. Un excès conduit à la production de méthionol via une meilleure absorption de son précurseur : la méthionine.
On comprend vite l’importance d’un débourbage précis.