Le greffage en place est probablement la méthode la plus qualitative mais aussi la plus longue puisqu’il faut d’abord planter les porte-greffes en plein champ puis, lorsqu’ils sont assez développés, procéder au greffage manuel. Cela retarde en général le retour à la production de 2 ans. Mais sur le long terme le taux de pieds touchés par l’Esca resterai inférieure à 1% d’après des études récentes. Cela ne peut être que bénéfique pour la pérennité du vignoble et la rentabilité des vieilles vignes. C’est une technique qui permet le bon développement des racines avant tout départ en production.
1.4.4.b Le greffage en place
Quelles sont les techniques existantes de greffage en place ?
- La greffe en chip-bud
L’œil du greffon est posé au niveau du porte-greffe sur lequel l’écorce a été retirée au préalable. Très technique, il faut que le bois retiré du porte-greffe soit le plus proche possible de la taille du greffon. De cette manière, il n’y aura pas de nécrose. Elle peut se pratiquer du début du printemps jusqu’au début de l’été. Il faut préserver un rameau tire-sève pour ne pas bloquer le flux et s’assurer de ne pas perdre le pied en cas d’échec de la greffe. Si la greffe échoue, il sera alors possible de recommencer l’année suivante.
- La greffe en T-bud
C’est la greffe permettant le meilleur contact entre porte-greffe et greffon. Il n’y a pas de nécrose avec cette méthode puisqu’elle ne touche pas le xylème mais coupe uniquement l’écorce pour poser le greffon sur le cambium du porte-greffe. Il faut la réaliser lors d’une intense montée de sève comme lors de la floraison. Elle ne peut, de ce fait, être réalisée que lors des 15 jours de la floraison. C’est son principal inconvénient.
