La vigne, au même titre que les autres plantes, nécessite trois catégories de ressources pour vivre : le carbone, les nutriments et l’eau. Lorsque l’une de ces ressources vient à manquer, la vigne peut se retrouver dans une condition de contrainte. Un déficit hydrique, lorsqu’il est modéré, peut participer à l’amélioration du potentiel qualitatif des raisins et peut, inversement, impacter négativement la production lorsqu’il n’est pas maîtrisé. L’irrigation, autorisée en viticulture dans certains pays/régions et selon le type de production permet de limiter les impacts néfastes d’un manque d’eau.
2.9.1 Quelles sont les conséquences d'un déficit hydrique sévère ?
L’irrigation peut permettre de limiter les conséquences d’un déficit hydrique trop important. Si elle est indispensable à la survie du vignoble, est que sa mise en place est réfléchie de manière pertinente et efficiente, l’irrigation mise au service de la viticulture et plus généralement de l’agriculture peut participer à la préservation des richesses de production, de leur diversité et de leur qualité.
Dans une région où la contrainte hydrique est sévère, le dry-farming peut avoir de nombreuses conséquences sur la vigne :
- Des phénomènes de défoliations causant une diminution de la surface foliaire et une baisse de l’activité photosynthétique
- Diminution de la croissance des rameaux, de la vigueur
- Diminution du volume et poids des baies,
- Modification du profil analytique des vins (diminution de l’acidité, augmentation de la concentration en sucres et de la teneur en polyphénols).
- Interruption de l’aoutement : cela peut causer une diminution de la mise en réserve de la vigne, voire un épuisement sur le moyen ou le long terme
- Blocages de maturité
Dans certains cas, le dryfarming peut être pratiqué si le sol est profond mais le temps de mise en production de la vigne est long et la mortalité importante.