Le système d’AOC impose des règles strictes pour harmoniser les pratiques et la qualité sur une appellation donnée. Il y a donc un descriptif du mode d’implantation sur une parcelle. Cependant, il y a évidemment une marge de manœuvre sur beaucoup de sujets pour s’adapter à chaque cas. Par exemple, la densité de plantation à un minimum et un maximum. Si l’on est au niveau d’une IGP, les contraintes sont en générales plus souples.
Il n'y a en général aucune raison de ne pas former de rangs, que l'on souhaite palisser sa parcelle ou non puisqu'il faudra de toute manière passer et travailler dans les vignes.
Dans certains cas, il faut prendre en compte les éléments présents sur la parcelle. On peut par exemple trouver des rochers, un amas de pierre, des arbres que l’on souhaite conserver. Il faut alors envisager un virage et/ou la suppression d'une partie d'un rang et prendre en compte son environnement.
Palissage à Eisele Vineyard
Deux principaux palissages existent.
Le plus courant est le palissage classique de rang de vigne avec des piquets et des fils liant chaque pied entre eux aussi appelé palissage collectif.
Le système en échalas peut aussi être considéré comme un palissage puisque l’on oriente les pousses vers la même zone. Un échalas est formé de deux à trois piquets qui se rejoignent par le haut autour du pied et permettent d’attacher les rameaux. On y fait souvent une taille gobelet ou un archet (taille guyot simple avec une baguette plus courte).
Le palissage permet d’orienter la pousse de la vigne dans le sens permettant au viticulteur de l’exploiter le plus facilement possible. Cela facilite le passage d’engins et l’entretien en général. Cependant, dans certains cas notamment avec certains types de tailles spécifiques ou selon la topographie du terrain il est impossible ou inutile de palisser. L’exemple typique est la taille gobelet à 5 branches.
Nos critères de choix sont alors le cahier des charges de l’AOC, la forme de la parcelle et la taille la mieux adaptée au cépage.
Pour obtenir un vin de qualité, il faut évidemment une quantité minimale de pieds pour produire un raisin à maturité et avec des rendements cohérents. Une densité de plantation maximum est souvent considérée comme un moyen d’arriver à une qualité supérieure. A nuancer toutefois face aux conditions pédoclimatiques. L’important étant ce que l’on demandera de produire à un pied donné.
Parcelle à 10 000 pieds / ha à Château Latour
A retenir qu’à charge constante, augmenter sa surface foliaire permet d’améliorer la qualité de ses raisins (jusqu’à un certain point). Lors d’un choix de densité plus faible il faut donc raisonner sa charge à la baisse pour obtenir une qualité proche ou équivalente.
Un petit calcul rapide pour savoir raisonner à la fois sa charge et sa densité :
La surface externe de couvert végétal (SECV) en m² divisée par la quantité de raisin en kg. On compte entre 1 et 2 m²/kg de récolte selon les cépages et le type de vin. Pour un grand vin rouge de garde, un ratio de 1,5 est minimal. Pour les vins blancs il n’est pas toujours nécessaire d’aller aussi haut, au risque d’atteindre une surmaturité.