Dans certains cas, selon le type de sol et les conditions climatiques, l’irrigation est indispensable pour la survie du végétal et la qualité de la production. Dans d’autres cas, lorsque l’irrigation est mise en place de manière ponctuelle par exemple, il est possible d’adopter certaines pratiques afin de réduire la consommation d’eau :
o La densité de plantation : dans un contexte actuel de changement climatique et/ou lorsqu’un vignoble subit de manière répétée au fil des années une forte contrainte hydrique, il est possible de réadapter les densités de plantation en les réduisant. La réduction du nombre de pied à l’hectare limite le phénomène de concurrence des ressources hydrominérales. Ce paramètre est à lier avec les rendements souhaités.
o Le choix du matériel végétal : il est possible de choisir des porte-greffes plus vigoureux et plus rustiques qui résistent mieux à la sécheresse ne nécessitant pas ou peu d’irrigation.
o La conduite du vignoble : la réduction de la contrainte hydrique est complexe et passe par l’adaptation des modes de conduite et de productions. Dans ce sens, l’enherbement peut être géré comme un paillis afin de maintenir l’humidité au sol. La fertilisation doit aussi être adaptée et optimisée (éviter, par exemple, les apports trop réguliers d’azote qui favorisent la vigueur ou essayer d’avoir un taux important de matière organique qui permet une bonne rétention de l’eau). Les opérations au vignoble peuvent aussi être revues : limiter la charge en fruit, réduire la densité foliaire (plus la canopée est dense, plus les phénomènes d’évapotranspirations seront importants) …etc.